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Un article très intéressant sur les lignes de Nazca et les problématiques d’irrigation de la région, écrit par un agro-économiste :
Réveil à 6h, c’est pas des vacances ! Même si je n’ai pas très faim à cette heure matinale j’avale un petit déj (fruits frais pressés et petits pains, non inclus dans le prix de la chambre : 8 S/. ?) dans le paisible patio pour me caler avant le vol.
Un minibus qui peine à démarrer m’emmène avec d’autres touristes à l’aérodrome de Nazca à l’entrée duquel j’aperçois des restes d’avion derrière une palissade, probablement celui qui s’est crashé en mai. Il doit y avoir une petite dizaine de guichets de différentes compagnies dans le hall d’attente. [1] Nous embarquons assez rapidement dans un avion à 6 places, non sans avoir payé une taxe d’embarquement évidemment (et encore, j’ai l’impression que les véhicules particuliers doivent en plus s’acquitter d’une taxe supplémentaire pour rentrer dans l’enceinte de l’aérodrome) : 20 S/. . Comme promis il s’agit d’un avion avec les ailes positionnées au-dessus du cockpit, ce qui permettra de faire des photos sans être gêné. Je prends place à l’arrière gauche ; à vue d’œil (non expert) l’appareil semble entretenu et en bon état, je suis rassuré. Ceintures attachées, nous prenons notre envol. Cela fait un boucan d’enfer, mon micro-casque est en piteux état et grésille, je ne comprends absolument rien à ce que nous raconte le pilote.
Nous survolons quelques cultures avant d’atteindre les premiers géoglyphes. Et c’est là que je comprends la présence des « vomitobags » et que je me félicite de ne pas avoir sauté le petit déj : pas besoin de comprendre ce que raconte le pilote, à chaque figure on se prend quelques G d’un côté puis de l’autre pour que les passagers de chaque bord puissent admirer les lignes et prendre des photos. D’ailleurs ma voisine de devant ne tiendra pas jusqu’à l’atterrissage.
C’est vraiment impressionnant de voir de ses propres yeux ces énigmatiques figures, même si je m’attendais à quelquechose de plus grand (comme c’est souvent le cas pour ces monuments qu’on a toujours vu dans des livres). De retour sur le plancher des vaches… heu pardon… des lamas, j’aurai largement le temps de négocier durement dans une boutique souvenirs pour obtenir quelques malheureuses soles de ristourne sur un guide photo des lignes : nouvelle démonstration de l’organisation péruvienne, je dois attendre qu’un nouveau chauffeur regroupe de nouvelles personnes pour rentrer en ville.
Lecture au bord de la piscine de l’hôtel qui semble quasi-désert. L’état apparent de l’eau ne me donne pas très envie d’y piquer une tête. En discutant avec une Canadienne je crois comprendre qu’elle a acheté un voyage en solo mais totalement planifié, avec des bons pour chaque hôtel, car, site touristique, … à remettre dans chaque ville.
Je vais faire un tour des agences pour trouver de quoi occuper ma journée et demie libre avant mon car pour Arequipa. Certains agents prennent vraiment les touristes pour des gogos : pour la visite des aqueducs de Cantallo (demander les « acueductos ») on me proposera des tarifs variant de 35 S/. à… 35 $ soit 3 fois plus cher ! (et comme d’hab j’ai droit au supplément tarif individuel alors que la plupart du temps je suis bien sûr intégré à un groupe) Je réserve chez Nasca Travel, à côté du terminal Cruz del Sur pour une visite privée (en fait en compagnie d’un couple franco-allemand, ayant donné mon accord pour ) : notre guide vient nous chercher à 16h apparemment avec sa propre voiture et nous emmène voir de près des lignes équivalentes à celles vues d’avion (Buena Fe), à côté de ce qui ressemble à un champ de mines et est en fait un ancien cimetière profané (cf. galerie photo).
Puis direction les fameux aqueducs (10 S/. de droits d’entrée). [2] Et nous finissons par les ruines de Paredones (et non Pardeones comme écrit dans le Lonely Planet : je me demandais pourquoi personne ne me comprenait, pourtant les 2 mots sont assez proches), semble-t-il des bâtiments administratifs dont il ne reste que des ruines. Visites vraiment intéressantes avec un guide passionné.
Je passe la soirée avec le couple rencontré pendant les visites : ils font un « tour du monde » et arrivent des Etats Unis où ils ont eu quelques soucis avec une voiture de location. On achète des pepinos (poire-melon) à une vendeuse ambulante qu’on déguste sur la Plaza de Armas : c’est un fruit proche de la pastèque niveau goût et eau, du melon niveau texture de la chair, d’une grosse pomme niveau taille, bref ça ne ressemble à aucun fruit de chez nous et c’est bon et rafraîchissant.
Nous mangerons ensuite de bons plats dans un restaurant « moderne » de la rue principale, accompagnés d’une jarre de chicha morada.
[1] Pour une fois je ne conseillerais pas de se présenter à l’aérodrome sans passer par une agence : j’ai croisé des touristes qui ont attendu très longtemps avant de pouvoir voler, attendant semblet-t-il qu’il y ait de la place dans des avions non remplis par les groupes.
[2] Les aqueducs de Cantallo sont des canaux d’irrigation souterrains empierrés (Puquios) qui alimentent les champs de façon régulée. D’esthétiques accès en spirale régulièrement espacés (et donc de plus ne plus profonds, les canaux étant bien sûr en pente) permettent de descendre pour le nettoyage : des hommes rampent alors sous terre pour ressortir à la spirale suivante ! De façon surprenante l’eau coule en permanence, paraît-il même lors des longs mois de sécheresse, et à une température fraîche (mais je ne goûterai pas la timbale d’eau que nous propose le guide, ne tenant pas à entamer mes boîtes d’Immodium ou d’Ercéfuryl… ). Des essais de canaux en béton auraient échoué, l’eau ne s’infiltrant plus depuis les nappes souterraines comme entre les pierres.
Galerie photo de la journée : Cliquer ici !
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